41

La Floride à minuit. L’air était lourd d’humidité, les nuages voilaient les étoiles. Le jet de la CIA roula jusqu’à un hangar situé à l’écart de l’aéroport Fort Lauderdale/Hollywood où deux voitures – une Lincoln Navigator noire et une Lincoln Town Car – attendaient les passagers. Une femme et un homme vêtus de costumes noirs se tenaient près des voitures. Lorsque les passagers descendirent de l’avion, la femme vint à leur rencontre.

« Je suis McNee, du bureau de Mexico, et voici Pierce, du QG. » Elle tendit leur accréditation à Frame. « Qui est Bricklayer ?

— Moi, répondit Bedford sans prendre la peine de présenter les autres.

— Monsieur, vous avez plusieurs personnes à rappeler… concernant l’attentat d’hier à Londres. Si vous prenez la Navigator, vous pourrez parler en privé, précisa-t-elle, mettant l’accent de manière presque imperceptible sur le mot privé.

— Ils peuvent prendre la Town Car avec McNee et Pierce, ajouta Frame en désignant Carrie et Evan d’un geste de tête, après quoi il rendit à Carrie le Glock qu’il lui avait pris avant de monter à bord.

— Vous avez une arme pour Evan ? demanda Bedford. Je veux qu’il en ait une sur lui tant que notre cible ne sera pas à la morgue, dit-il comme s’il ne voulait pas prononcer le nom Jargo à voix haute en public.

— Vous savez vous en servir ? » demanda Frame.

Evan fit signe que oui. Frame marcha jusqu’à la Navigator, rapporta un Beretta 92FS, montra à Evan comment vérifier, charger, décharger, mettre la sécurité. Evan plaça le pistolet dans le sac qui contenait le portable dont il ne comptait pas se séparer.

« J’aimerais garder le matériel avec moi, si ça ne vous dérange pas, dit-il.

— Soit, répondit Bedford.

— On va où ? demanda Evan.

— Une planque, à Miami Springs. Près de l’aéroport. Gracieusement prêtée par le FBI. Nous leur avons dit que nous devions accueillir un transfuge des services de renseignements cubains, expliqua McNee.

— Ensuite vous passerez votre coup de fil », dit Bedford.

McNee adressa à Evan un sourire aimable.

« Je vous promets que dès que nous aurons atteint la maison, vous aurez un bon repas. J’aime bien cuisiner. »

Elle ouvrit le coffre et Carrie et Evan y placèrent leurs bagages. Evan garda le portable serré contre sa poitrine, comme si c’était l’objet auquel il tenait le plus au monde, et McNee leur tint la portière ouverte pendant que Pierce, l’autre agent de la CIA, prenait place à l’avant. Ils se glissèrent sur le cuir frais de la banquette arrière. McNee referma la portière, s’installa au volant et démarra.

« Pas d’oreilles indiscrètes », lança-t-elle avant de relever la vitre de séparation entre l’avant et l’arrière pour qu’Evan et Carrie puissent parler en privé.

Evan jeta un coup d’œil derrière eux ; Bedford était assis à l’avant de la Navigator qui les suivait, déjà pendu au téléphone. Il plongea son regard dans la nuit. L’air était doux comme un baiser. Des affiches, des palmiers et des véhicules roulant à vive allure fulguraient dans la nuit. Les deux voitures empruntèrent une longue série de virages et de détours dans les environs de l’aéroport, s’arrêtant pour vérifier que personne ne les suivait, puis McNee s’engagea sur la I-95 en direction du sud. Même à minuit passé, l’autoroute était très fréquentée.

Ils roulèrent quelques minutes en silence.

« Tu ne devrais pas aller au rendez-vous, dit Carrie.

— Je suis l’appât.

— Non. L’appât, c’est ton coup de fil. Je ne veux pas que tu approches de Jargo. Tu ne peux pas imaginer… ce qu’il te ferait s’il t’attrapait.

— Ou ce qu’il te ferait à toi.

— Il me donnerait à Dezz, dit Carrie. Plutôt mourir.

— J’y vais. Point final. »

Evan lut les panneaux. I-195W vers l’aéroport de Miami. McNee se rabattit progressivement vers la voie de droite. Puis elle donna un violent coup de volant, prit la sortie 195 Est en direction de Miami Beach.

Il regarda par la lunette arrière ; la Navigator de Bedford fit une embardée pour ne pas les perdre, contournant deux voitures dans un concert de klaxons et évitant de peu une camionnette.

« Qu’est-ce qui se passe ? » demanda Evan.

McNee jeta un rapide coup d’œil dans le rétroviseur, haussa les épaules. Elle désigna son oreillette comme pour indiquer qu’elle avait reçu de nouvelles instructions.

Pierce – le type de la CIA assis à l’avant – ôta son oreillette, s’agita en fronçant les sourcils. Puis il percuta violemment la portière et s’effondra. McNee dépassa en trombe un camion, mettant de la distance entre leur véhicule et la Navigator.

Pierce ne respirait plus. Une balle lui avait transpercé la gorge. McNee enfonça son pistolet dans le porte-gobelet.

Evan cogna du pied contre la vitre de séparation renforcée tandis que McNee se déportait et traversait à nouveau les voies. La vitre ne bougea pas.

« On est en train de se faire kidnapper », dit-il à Carrie.

Evan regarda par la lunette arrière. La Navigator vint se placer à leur hauteur tandis qu’une Mercedes noire les poursuivait à toute allure. Des balles percutèrent le côté conducteur la Town Car et McNee s’écarta de la Navigator. Bedford tirait sur McNee. Des lueurs jaillirent dans la nuit, des coups de feu tirés depuis la Mercedes en direction de Bedford. Puis, derrière la Mercedes, Evan repéra une autre voiture, une BMW qui vint se placer à hauteur de la Navigator.

McNee accéléra jusqu’à 140 à l’heure et fonça en direction de Miami Beach. Les tours du centre-ville étincelaient sous les nuages.

« Arrêtez ou je tire ! » ordonna Carrie.

McNee lui fit un doigt d’honneur. Carrie fit feu, visant un point entre l’homme mort et la tête de McNee : la balle alla s’aplatir contre la vitre de séparation blindée légèrement verdâtre.

Evan essaya de déverrouiller les portières. Les commandes avaient été trafiquées, rien ne fonctionnait. Il donna des coups de pied dans la vitre de sa portière. Elle était renforcée.

La Navigator accéléra et Bedford se rapprocha tel un lion pourchassant une gazelle, prêt à lui sauter à la gorge pour mettre fin au combat. La Mercedes arriva en trombe de l’autre côté de la Navigator. Des balles tirées depuis la Mercedes criblèrent les vitres de la Navigator dont le verre se fendilla en cercles concentriques mais tint bon.

Evan rabattit la protection du toit ouvrant, aperçut la lueur de la lune qui se glissait entre deux nuages. Il appuya sur le bouton. Le toit ouvrant resta en place. Il tira le Beretta de son sac et tira. La détonation retentit de façon assourdissante dans l’espace confiné mais la vitre résista.

« Il faut qu’on sorte de là », dit Carrie.

La Mercedes accrocha la Navigator, des étincelles jaillirent entre les deux véhicules tel un feu d’artifice. Des coups de feu éclatèrent depuis la Mercedes et les vitres de la Navigator volèrent en éclats.

Evan vit Bedford répliquer aux coups de feu, mais une rafale retentit et il s’écroula, son corps pendant à demi hors de la vitre de la Navigator dont le pare-brise et la portière se tachèrent de sang.

Bedford. Mort.

La voix de McNee grésilla dans l’interphone : « Arrêtez de tirer et on ne vous fera pas de mal. »

Il doit y avoir un moyen de sortir. Pas par les vitres, ni par le toit. Les sièges. Evan se rappela un reportage qu’il avait vu aux informations sur les modèles de voiture récents ; apparemment les banquettes arrière étaient de plus en plus faciles à enlever pour satisfaire le besoin des Américains d’avoir un coffre toujours plus grand. Bon Dieu, pourvu que la CIA n’ait pas tout modifié sur ce véhicule, sinon on est faits comme des rats. Il enfonça les doigts dans le siège et tira. La banquette bougea d’un centimètre. Il tira plus fort.

Il regarda par-dessus son épaule dans le rétroviseur le visage de McNee, déformé par les impacts dans la séparation blindée. Il tira de nouveau sur le siège et vit la Navigator à l’aile complètement froissée se placer derrière eux. Le corps inerte de Bedford pendouillait par-dessus la portière, sa tête avait été pulvérisée par la balle qui l’avait tué. La Mercedes s’approchait pour attaquer maintenant côté conducteur.

Frame ne se rendait pas. Il ne les abandonnait pas.

Autour d’eux, dans la nuit de Miami Beach, les voitures s’écartaient à toute allure sur leur passage, des véhicules se déportaient sur le bas-côté, les conducteurs affolés réagissant comme ils pouvaient au milieu de ce champ de bataille. L’autoroute était bordée de chaque côté par des bandes d’arrêt d’urgence et la prochaine sortie, Alton Road, menait aux quartiers résidentiels en lisière de South Beach.

Elle va devoir ralentir pour quitter l’autoroute. Notre chance de sortir. Evan arracha la banquette, exposant l’obscurité du coffre.

« Vas-y ! » hurla Carrie.

Evan plongea dans le noir en se tortillant, son bras balayant l’espace devant lui à la recherche du mince fil de fer et de la poignée qui ouvrirait le coffre depuis l’intérieur. En admettant qu’il y ait toujours une poignée. La CIA ou McNee pouvaient l’avoir enlevée.

Le bruit métallique des balles qui percutaient le haut du coffre retentissait au-dessus de sa tête.

La Town Car se dérouta vers la droite, puis vers la gauche. Coincé dans l’étroite ouverture, Evan fut ballotté d’avant en arrière. Il pivota sur lui-même et s’enfonça plus avant dans l’espace confiné. Carrie lui poussa les pieds et il franchit le canal de cuir pour se retrouver dans l’obscurité totale du coffre. Elle glissa derrière lui le sac qui contenait le portable.

Evan parvint à débloquer le système d’ouverture, le coffre s’ouvrit en grand et le souffle assourdissant de la vitesse lui tonna dans les oreilles. Le ciel était sans étoiles, des nuages bas et lourds surplombaient la ville comme un linceul et la Navigator les talonnait, à trois mètres à peine, le visage de Frame réduit à une tache blanche derrière le reflet éblouissant des lumières.

McNee poussa encore plus le moteur, s’engouffra dans la sortie d’Alton Road à plus de 160 kilomètres à l’heure, franchit à fond de train un feu vert, klaxonnant à tout rompre au milieu des crissements de pneus des autres véhicules qui cherchaient à éviter une collision.

La Mercedes revint à la charge et un homme se pencha par la vitre côté passager, braquant son arme en direction d’Evan. Dezz. Il arborait un grand sourire, ses cheveux voletaient autour de son visage. Il lui fit signe de retourner dans le coffre.

Evan se recroquevilla sur lui-même. Retourna vers la banquette arrière, chercha à l’aveuglette la main de Carrie. Rien.

« Viens ! » hurla-t-il.

La Mercedes percuta de nouveau la Navigator et une deuxième rafale retentit. La Navigator s’engouffra sur le terre-plein central entre deux palmiers et effectua un tonneau. Le corps de Bedford fut éjecté de la carcasse et roula sur l’asphalte. Puis le véhicule se renversa sur le côté, provoquant une éruption d’étincelles, avant d’emboutir la vitrine d’une boutique non éclairée dans une projection d’éclats de verre et de fragments de métal.

La Mercedes s’écarta sur la droite, puis accéléra pour se rapprocher de la Lincoln. Penché par la vitre du passager, Dezz tira sur le hayon. La balle ricocha au-dessus de la tête d’Evan avant de se perdre dans la nuit. Un avertissement. Evan savait que Dezz était capable de lui coller une balle en travers de la gorge.

Evan tint fermement son arme et fit feu.

Loupé. Il n’était pas un pro. Il tira une nouvelle fois et sa balle s’encastra dans le capot de la Mercedes, qui ralentit pour laisser se creuser la distance entre les deux véhicules. Il ne connaissait pas la portée de son pistolet, mais il n’allait pas gâcher une autre balle. Et puis il y avait trop de gens dans les parages ; il pouvait rater son coup et tuer un innocent.

McNee n’arrêtait pas de klaxonner, conduisant comme une possédée, fonçant sur Alton Road au milieu des gens élégants dans leurs voitures élégantes. Elle allait tuer des gens, il ne pouvait pas l’arrêter.

Mais il pouvait viser les pneus.

Il envisagea cette idée avec un calme presque surnaturel. Avant qu’elle tue des innocents, avant qu’elle retourne sur l’autoroute. C’était son seul moyen de prendre le contrôle de la situation.

Evan se pencha de nouveau à l’extérieur, pointa son arme vers le pneu en dessous de lui. Il se demanda si l’explosion du pneu le tuerait, si la voiture ferait un tonneau dans la nuit avant de revenir embrasser l’asphalte impitoyable. À l’intérieur, Carrie pourrait survivre. Lui n’en sortirait pas vivant.

Il tint fermement le pistolet. C’est alors que la Lincoln ralentit.

Ils me voient et ils ont prévenu McNee par radio. C’est comme si je lui collais mon flingue sur la tempe.

Il appuya sur la détente.

Le pneu explosa, la voiture fit une embardée et il fut projeté à l’intérieur du coffre. La Town Car s’engouffra sur la voie opposée et il vit passer au-dessus de sa tête un panneau indiquant Lincoln Road. Puis la voiture s’arrêta dans un crissement de pneus.

La vitre côté passager vola en éclats après que Carrie eut vidé tout son chargeur sur le même point d’impact. Elle sortit, les pieds en avant, heurtant le bitume dans un roulé-boulé. La Mercedes des poursuivants effectua un dérapage et s’arrêta à dix mètres d’elle en emboutissant une Lexus.

Elle tenait le faux portable dans sa main libre, le leva comme un trophée. Puis elle partit en courant en se mêlant à la circulation.

Dezz et Jargo sortirent de la Mercedes et tirèrent dans sa direction. Evan visa mais deux personnes descendirent de la Lexus et s’intercalèrent entre lui et Dezz. Par peur de les blesser, il ne tira pas.

Dezz fit feu sur Evan, sa balle vint percuter le capot et Evan s’aplatit contre le plancher du coffre. Les promeneurs et les clients des cafés fuyaient en criant. Il se risqua à regarder de nouveau.

Dezz et Jargo ne faisaient plus attention à lui ; ils avaient vu que Carrie avait le portable. Elle courait à toute allure vers l’extrémité est de la rue, s’engouffrant parmi la foule, parmi les voitures. Les deux hommes la prirent en chasse.

Ils disparurent au coin d’une rue.

Evan entendit une sirène de police, vit les lueurs bleues et rouges approcher à toute allure sur la route ravagée qu’ils venaient d’emprunter. Il attrapa son sac et d’un bond sortit du coffre. La portière de McNee était ouverte, elle courait dans la direction opposée, braquant son arme sur quiconque essayait de l’intercepter.

La BMW qui avait talonné la Mercedes sur l’autoroute fonça droit sur lui. Elle s’arrêta. La vitre descendit.

« Evan ! »

Son père était au volant. Il portait un manteau noir, avait un pansement sur le visage.

« Papa !

— Monte ! Tout de suite !

— Carrie. Je ne peux pas abandonner Carrie.

— Evan ! Monte ! »

Evan grimpa dans la voiture en serrant son sac contre lui. Il ne s’attendait pas à ça. Il pensait que Jargo gardait son père dans une pièce fermée à double tour, ligoté à une chaise. Mitchell Casher s’éloigna de la Mercedes, roula sur le trottoir à vive allure puis quitta le chaos d’Alton Road en s’engageant dans une rue perpendiculaire avant de tourner dans une autre petite rue.

« Papa… Oh, bon Dieu ! Papa. »

Il saisit le bras de son père.

« Tu es blessé ?

— Non. Je vais bien. Carrie…

— Ce qui peut arriver à Carrie ne te concerne plus.

— Papa, Jargo va la tuer s’il l’attrape. »

Evan regarda fixement son père, cet inconnu.

Mitchell regagna Alton par une autre rue, à deux pâtés de maisons de l’accident et de la confusion, puis il s’engagea sur la route 41 et traversa la baie en flirtant avec les limitations de vitesse. Sur la gauche, les lumières des gigantesques paquebots scintillaient. Sur la droite, de vastes demeures s’entassaient sur un petit bout de terre, des yachts ancrés flottaient sur l’eau.

« Carrie. Papa, on doit faire demi-tour.

— Non. Ce n’est plus tes affaires. Elle est de la CIA.

— Papa. Jargo et Dezz ont tué maman. Ce sont eux qui l’ont tuée.

— Non. Ce sont les hommes de Bedford, et nous nous sommes occupés d’eux. Maintenant je peux m’occuper de toi. Tu es en sécurité. »

Impossible. Son père croyait Jargo.

« Et Jargo t’a laissé partir comme ça.

— Il s’est assuré que je n’étais pas au courant que ta mère allait voler les fichiers et fuir avec Gabriel.

— Toi aussi, tu étais du côté de la CIA. Bedford me l’a dit. « Quand on aime, on vit dans la peur. » Je connais le code. »

Mitchell garda les yeux rivés sur la route.

« La CIA a tué ta mère et je ne voulais pas que Bedford me règle mon compte à mon tour. Tout ce qui compte maintenant, c’est que tu es en vie et que nous sommes ensemble.

— Non. Nous devons être certains que Carrie va s’en tirer. Papa, je t’en prie.

— La seule personne pour qui je travaille dorénavant, Evan, c’est moi. Ma seule mission est de te mettre à l’abri, dans un endroit où aucune de ces personnes ne nous retrouvera jamais. À partir de maintenant, tu dois faire exactement ce que je te dis, Evan. Nous quittons le pays.

— Pas sans Carrie.

— Ta mère et moi avons fait des sacrifices énormes pour toi. À ton tour d’en faire un. Nous ne pouvons plus revenir en arrière.

— Je ne suis pas prêt à sacrifier Carrie, papa. Appelle Jargo. Vois s’ils l’ont attrapée. »

Ils croisèrent les ambulances qui filaient vers Miami Beach, s’engagèrent sur la I-95, en direction du nord cette fois.

« Où allons-nous, papa ? »

Evan avait toujours le Beretta entre les mains, et il imagina l’inimaginable : le braquer sur son père.

« Plus un mot, Evan, ne dis rien. » Son père pianota sur son téléphone. « Steve ? Tu peux parler ? » Mitchell écouta. « Evan est parti en courant dans la foule. Je continue de le chercher. Je te rappelle dans vingt minutes. » Il ne regarda pas Evan. « Ils tiennent Carrie. Dezz l’a blessée à la jambe. Ils ont pris les passagers d’une voiture en otage et ont déguerpi de South Beach. Mais il a le portable de Khan.

— Le portable qu’elle a est un leurre, dit Evan. Rappelle-le et dis-lui que j’échange les fichiers contre Carrie.

— Non. C’est fini. On décampe. J’ai fait ce que tu m’as demandé.

— Papa, arrête-toi et rappelle-les.

— Non, Evan. On va avoir une discussion, juste toi et moi. Tout de suite. »

Panique
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